Confinés Avec Marie Mai 2020

Nous avons donc un mois de semi-confinement supplémentaire puisque nous ne pourrons pas nous réunir pour célébrer publiquement le Seigneur du ciel et de la terre avant début juin. Nous vivrons le temps pascal comme les apôtres et la Vierge Marie, confinés au Cénacle jusqu’à la Pentecôte. En ce mois de Mai, prions Marie avec le Chapelet, avec la prière du pape, avec les nombreuses prières ou chants dédiés à Marie. Fleurissons une statue ou image de la Vierge et devant, prions le Seigneur par Marie, seul, en couple ou en famille.

Dans le message du 20 avril, nous écrivions : « Le disciple de Jésus-Christ n’est ni fataliste, ni désespéré. Il prend ses responsabilités, confiant en un Dieu qui éclaire ses choix et lui donne d’agir pour le bien commun..... Notre prière doit s’accompagner de notre réflexion sur le monde que nous construisons, sur le monde nouveau, la terre nouvelle voulue par Dieu. »

 Vivre une conversion : le dépassement de soi par l’acceptation de nos limites. Ce Covid 19 nous a mis à terre. L’humanité est atteinte par un mal qu’elle ne peut maîtriser. Des hommes meurent, notre économie s’effondre, notre société est en crise. Acceptons les limites de notre planète et de notre condition de créature, en renonçant à posséder toujours plus ou à poursuivre une course en avant.

 Relire « Laudato Si » . Cette encyclique garde de son actualité en nous proposant d’approfondir notre relation au prochain, à la terre, à soi-même et à Dieu. Il serait probablement utile de relire le chapitre 4 de « Laudato Si » sur une écologie intégrale. « La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, une capacité de jouir avec peu » LS 222. « Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponible aux multiples possibilités qu’offre la vie » LS 223.

 Célébrer la vie. Dans une tribune du journal « La Croix », Claude Obadia écrit : « la crise sanitaire que nous vivons ne met-elle pas à terre un monde qui, à force de poursuivre la plus grande quantité de bien être, à force de se rêver un avenir toujours meilleur, a littéralement perdu le sens du bonheur.... Le bonheur n’est pas dans l’avoir mais dans l’être. » Il est ou notre bonheur ? « Car le bonheur est là, qu’il suffit de saisir. Bonheur d’être en vie, d’être en bonne santé, entouré de ses proches..... » Un bonheur déjà là, avant-goût du bonheur éternel en Dieu.

 Entrer en dialogue. Emmanuel Roux philosophe écrit dans un article « regard sur une crise » : « Je n’ai pas de recettes, je n’ai pas d’expertise à livrer sur ce qu’il faut faire, comment il faut le faire. Il nous faut d’abord un manifeste, une philosophie, une déclaration, un cadre, pour donner corps à une vision partagée, ambitieuse et pragmatique, d’une société conforme aux valeurs qu’elle prône. Et l’élaborer collectivement. » Pour nous à la lumière de l’Evangile.

Voilà quelques pistes, il y en a beaucoup d’autres.... Ils sont nombreux ceux qui aujourd’hui risquent une parole, une analyse, une action, ... Les Chrétiens peuvent être de cela. Ils n’ont pas à rougir. Il nous faut « lire les signes des temps à la lumière de la foi, et de se dépenser sans relâche au service de l’Evangile. Ainsi l’Eglise sera un lieu de vérité et de liberté, de justice et de paix, pour que l’humanité tout entière renaisse à l’Espérance. » Prière Eucharistique pour les circonstances particulières.

Claude, Joseph, Emmanuel